Docteur en psychologie spécialisé en santé mentale à l’Institut Douglas de Montréal, Alain Brunet a consacré sa carrière professionnelle à étudier le stress post-traumatique (ESPT). Il est reconnu mondialement pour ses travaux de recherche sur le traitement des victimes ayant développé un traumatisme émotionnel !
Alain Brunet : l’histoire d’une découverte thérapeutique prometteuse pour soigner l’ESPT
Comme souvent chez l’être humain, vivre un événement d’envergure peut déterminer la mission d’une vie. C’est ce qu’il s’est passé pour Alain brunet qui a voué sa vie à trouver le remède à un traumastisme inopérable, celui du pire souvenir d’une vie.
Une vocation professionnelle issue d'un événement traumatique vécu
La vocation scientifique d’Alain Brunet, n’est pas le fruit d’hasard. Il est étudiant en 1989 à l’université de Montréal au moment de la pire tuerie de l’histoire du Québec. Un étudiant entre dans l’université lourdement armé, tue 14 femmes et en blesse 14 autres, au nom de sa haine du féminisme.
Cet événement dramatique met en lumière le manque de connaissance et l’improvisation des pouvoirs publics dans la gestion de la crise et la prise en charge des victimes de troubles psychotraumatiques.
Profondément touché, il décide d’orienter son travail scientifique au PhD, dans le domaine du stress post-traumatique.
Le constat d'une réponse thérapeutique inadaptée aux victimes de Trauma
Les personnes atteintes d’ESPT, ne bénéficient pas toujours de traitements satisfaisants pouvant les soigner et les guérir durablement. Dès les années 2000, Alain Brunet s’appuient sur des découvertes scientifiques sur le cerveau et le fonctionnement de la mémoire, selon lesquelles la mémoire émotionnelle n’est jamais figée pour toujours, et qu’elle peut être modifiée.
Il a consacré sa carrière scientifique à trouver un traitement qui soigne les origines des troubles émotionnels chez les personnes exposées à des événements violents (guerre, terrorisme, agression, accident, viol, catastrophes naturelles).
La Méthode Brunet : 30 ans pour aboutir à une thérapie efficace
Comment Alain Brunet est-il devenu un expert du stress post-traumatique et comment a-t-il mis au point la Thérapie de la Reconsolidation™ ?
Le fait d’avoir été témoin de l’une des pires tueries que le Québec ait connu, a conditionné l’histoire de sa vie. Grâce à sa volonté et à son obstination, il a consacré 30 ans de sa vie à la recherche sur le Trauma psychique. Ces travaux lui ont permis de mettre au point en 2008, la première psychothérapie assistée d’un agent pharmacologique, capable de guérir rapidement la mémoire émotionnelle des victimes d’ESPT. Il a publié plus de 250 publications scientifiques pour attester des résultats cliniques obtenus et prouver à la communauté scientifique, l’efficacité de sa thérapie. Il est à l’origine de la découverte d’une nouvelle méthode thérapeutique qui pourrait bien devenir dans les années à venir, le traitement de première intention pour les victimes en ESPT.
Un expert mondialement reconnu dans le domaine du stress post-traumatique
Alain Brunet, Professeur agrégé en psychiatrie, de l’Université McGill
Alain Brunet, PhD, récipiendaire du McGill principal’s prize for public outreach (2016), est Directeur sortant du programme de recherche Santé Mentale et Société qui regroupe plus de 150 personnes à l’Institut Universitaire en santé mentale Douglas (Montréal). Il est Professeur agrégé au département de psychiatrie, de l’Université McGill (Canada).
Il a démontré par de nombreux essais cliniques chez l’homme, que l’on pouvait atténuer la force émotionnelle d’un souvenir traumatique chez les personnes ayant développé un stress post-traumatique. Il a mis au point la Thérapie de la Reconsolidation™, qui permet de soulager les patients de leur trauma, en 6 semaines, dans 70% des cas.
Au lendemain des attentas du 13 novembre 2015 à Paris, il a proposé à l’AP-HP d’utiliser sa méthode thérapeutique, pour mettre en place un dispositif de prise en charge des patients en ESPT, de grande ampleur à la hauteur du retentissement traumatique des événements. Avec la participation de 20 hôpitaux français dont la Pitié-Salpétrière, cela a permis à des centaines de patients d’intégrer ce protocole unique au monde.